La transition climatique sera-t-elle une bataille de matériaux ?

Forte demande supplémentaire de produits de base tels que le cobalt, le lithium, le cuivre, l'aluminium et le fer : les contre-mesures comprennent des changements de comportement en matière de mobilité, de logement et d'alimentation

06.06.2024
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Dans l'état actuel des choses, la demande mondiale de cobalt et de lithium pour les batteries des voitures électriques sera multipliée par près de vingt d'ici à 2050. D'ici là, la mise en place d'un approvisionnement en énergie sans combustibles fossiles nécessitera beaucoup de cuivre, d'aluminium et de fer, et la demande respective devrait pratiquement doubler. Les éléments de terres rares - essentiels pour les éoliennes, par exemple - seront également beaucoup plus nécessaires. Une étude vient de mettre en lumière les augmentations prévisibles de la consommation de matériaux liées à la transition climatique et décrit les moyens de les atténuer. Elle a été menée par l'institut de recherche sur le climat MCC (Mercator Research Institute on Global Commons and Climate Change), basé à Berlin, et publiée dans la revue Nature Climate Change.

"Il est vrai que la décarbonisation rendra l'économie mondiale, dans son ensemble, moins gourmande en ressources qu'elle ne l'est aujourd'hui en éliminant progressivement le charbon, le pétrole et le gaz", explique Felix Creutzig, chef du groupe de travail du MCC sur l'utilisation des terres, les infrastructures et les transports et auteur principal de l'étude. "Cependant, les besoins supplémentaires en matériaux résultant de la transition climatique, l'extraction de matières premières associée et les flux de déchets posent des risques écologiques et sociaux considérables au niveau régional et local. Pour la première fois, nous montrons systématiquement que diverses solutions climatiques axées sur la demande peuvent être utilisées pour contrer ces risques, notamment des changements de comportement en matière de mobilité, de logement et d'alimentation, ainsi que l'amélioration de la circularité des matériaux dans l'économie."

Jusqu'à présent, la protection du climat du côté de la demande (en complément de la création d'un approvisionnement en énergie sans fossile) a fait l'objet d'une attention croissante, principalement en raison de son potentiel de réduction rapide des gaz à effet de serre et parce qu'elle va généralement de pair avec une amélioration de la qualité de vie. Le dernier rapport d'évaluation du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) comprend pour la première fois un chapitre distinct sur ce sujet, sous la direction de M. Creutzig en tant qu'auteur principal coordinateur. La nouvelle étude présentée aujourd'hui, fruit des efforts conjoints d'experts de dix pays, est la première à analyser systématiquement le potentiel associé à la réduction de la consommation de matériaux dans le cadre de la transition climatique.

Sur la base d'une évaluation approfondie de la littérature scientifique, l'équipe de recherche a d'abord établi un profil de risque détaillé pour chaque matière première. Cela comprend la consommation de terres liée à l'extraction, les menaces pour la biodiversité et les besoins en eau parfois énormes, les risques pour la santé causés par les substances toxiques ou les mauvaises conditions de travail, ainsi que les effets secondaires tels que la corruption, l'instabilité politique et les dépendances géopolitiques. Par exemple, la Guinée, pays extrêmement instable sur le plan politique, est à l'origine de près d'un quart de la production mondiale de bauxite, précurseur de l'aluminium. La moitié des gisements mondiaux de cobalt se trouve au Congo, pays déchiré par la guerre civile. Enfin, 90 % des plaquettes de semi-conducteurs destinées aux cellules solaires sont produites en Chine.

S'appuyant sur cette analyse des risques, l'étude décrit ensuite comment la protection du climat du côté de la demande peut rendre la décarbonisation plus respectueuse des matériaux. Dans le secteur des transports, il s'agit notamment d'accroître la mobilité collective. Dans le secteur du bâtiment, il s'agit de matériaux de construction naturels, de la modernisation des bâtiments anciens et d'une utilisation plus intensive de l'espace de vie. Dans le secteur de l'alimentation, la réduction de la consommation de viande est synonyme d'amélioration de la santé et de diminution de la demande en matériaux, par exemple en réduisant la production d'aliments pour animaux. Dans l'ensemble, il ne s'agit pas de coercition, mais d'investissements dans des infrastructures qui permettent aux gens d'adopter des comportements respectueux du climat, ainsi que des incitations positives à le faire.

Selon l'étude, la quantification et la catégorisation des économies potentielles de matériaux constituent désormais un sujet urgent pour la poursuite de la recherche interdisciplinaire. "Les modèles d'évaluation intégrée qui décrivent les relations entre la politique climatique et l'évolution du climat, et qui constituent en fin de compte la base des décisions prises par les gouvernements dans le cadre des rapports du GIEC, ont besoin d'être mis à jour", explique M. Creutzig. "Ces modèles devraient également décrire la dimension matérielle d'une économie mondiale à faible émission de carbone et, à terme, sans émission de carbone. Après tout, la substance générale de notre étude est que les solutions basées sur la demande ont un effet doublement bénéfique : contre la crise climatique et contre le pillage de la planète."

Note: Cet article a été traduit à l'aide d'un système informatique sans intervention humaine. LUMITOS propose ces traductions automatiques pour présenter un plus large éventail d'actualités. Comme cet article a été traduit avec traduction automatique, il est possible qu'il contienne des erreurs de vocabulaire, de syntaxe ou de grammaire. L'article original dans Anglais peut être trouvé ici.

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