La faiblesse de la demande dans le secteur de la chimie a un impact sur la croissance du chiffre d'affaires et des bénéfices de WACKER au deuxième trimestre 2023

L'EBITDA (bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement) s'est élevé à 256 millions d'euros au deuxième trimestre 2023, soit une baisse de 59 % par rapport à l'année précédente (626 millions d'euros). Cette baisse est due à la diminution des volumes et des prix ainsi qu'à la baisse des taux d'utilisation de certaines usines. La hausse des prix de l'énergie et des matières premières a continué à avoir un effet négatif. La marge EBITDA du groupe WACKER s'élève à 14,6 % (T2 2022 : 28,8 %). La marge du trimestre précédent était de 16,1 %.

Le résultat avant intérêts et impôts (EBIT) du groupe s'est élevé à 153 millions d'euros au cours du trimestre sous revue. Ce chiffre est inférieur de 71 % à celui de l'année précédente (529 millions d'euros) et correspond à une marge EBIT de 8,7 % (T2 2022 : 24,3 %). Le résultat net du deuxième trimestre 2023 s'élève à 119 millions d'euros (T2 2022 : 391 millions d'euros) et le bénéfice par action à 2,40 euros (T2 2022 : 7,67 euros).

Dans le contexte de la faiblesse persistante de la demande des clients dans de nombreuses industries, de la poursuite des mesures de réduction des stocks par les clients et de la baisse des prix en glissement annuel pour de nombreux produits, WACKER a révisé ses prévisions pour 2023 le 18 juillet. L'entreprise prévoit désormais un chiffre d'affaires compris entre 6,5 et 6,8 milliards d'euros (prévisions précédentes : entre 7 et 7,5 milliards d'euros). L'EBITDA annuel pour 2023 devrait se situer entre 800 millions et 1,0 milliard d'euros (prévisions précédentes : entre 1,1 milliard et 1,4 milliard d'euros).

"Le rythme de la croissance économique mondiale a considérablement ralenti ces derniers mois et WACKER n'y a pas échappé. Au premier semestre, nous n'avons pas atteint les chiffres élevés de l'année précédente en ce qui concerne le chiffre d'affaires et l'EBITDA du groupe", a déclaré Christian Hartel, CEO du groupe, jeudi à Munich. De nombreux experts du marché s'attendaient à ce que la demande soit plus forte au cours du second semestre 2023, une hypothèse qui se reflétait également dans les prévisions de WACKER. Cependant, WACKER, comme beaucoup d'autres entreprises chimiques, n'a pas encore constaté de reprise.

"La majorité de nos clients du secteur de la chimie continuent de voir la demande stagner. Malgré un début de trimestre faible, notre activité solaire a enregistré une hausse des volumes, mais nous observons en même temps une baisse des prix du polysilicium de qualité solaire en Chine. La tendance des bénéfices dans notre secteur biotechnologique sera encore influencée cette année par des dépenses d'investissement élevées dans la poursuite de la croissance. Dans toutes nos divisions, les prix élevés de l'énergie et les taux d'inflation continuent à ralentir leur performance", a-t-il ajouté.

M. Hartel a toutefois souligné que WACKER était bien positionné à moyen et à long terme. "Notre stratégie 2030 nous donne des objectifs clairs : une croissance plus rapide, une rentabilité élevée et une meilleure résilience en période de changements constants. L'investissement dans notre croissance future joue un rôle important dans la réalisation de ces objectifs", a déclaré M. Hartel. Le PDG a souligné que la stratégie de WACKER reste clairement sur la bonne voie. "Au cours du trimestre sous revue, nous avons considérablement augmenté nos investissements dans l'extension globale de nos capacités par rapport à l'année précédente", a déclaré M. Hartel.

Au cours de ce trimestre, WACKER a notamment achevé la construction d'un nouveau sécheur par pulvérisation et d'un nouveau réacteur de dispersion sur son site de Nanjing en Chine. La capacité de production de Nanjing a ainsi plus que doublé. L'entreprise a également poursuivi le développement de ses activités dans le domaine de la biotechnologie. En mai, WACKER a acquis ADL BioPharma, un fabricant à façon pour l'industrie alimentaire, pharmaceutique et des biens de consommation, basé à León, en Espagne. "Cette acquisition nous permet de franchir une étape décisive dans la réalisation des objectifs de croissance de nos activités dans le domaine des sciences de la vie", a ajouté M. Hartel. "Nous investissons également dans notre activité de polysilicium, en construisant une nouvelle ligne de production sur notre site de Burghausen pour le nettoyage du polysilicium de qualité semi-conducteur. En tant que seul producteur européen de polysilicium hyperpur, nous sommes fiers d'apporter une contribution importante au renforcement de la chaîne de valeur de la microélectronique en Europe grâce à ce projet", a souligné le PDG.

Régions

Au deuxième trimestre 2023, les ventes du groupe ont baissé dans toutes les régions, principalement en raison de la réduction des volumes et des prix. Les ventes en Asie ont diminué pour atteindre 810 millions €, soit environ 14 % de moins qu'un an plus tôt (T2 2022 : 944 millions €). Les ventes dans les Amériques ont totalisé 268 millions €, en baisse de 23 pour cent par rapport à l'année précédente (T2 2022 : 348 millions €). Les ventes du Groupe en Europe se sont élevées à 598 millions d'euros au cours du trimestre de référence (T2 2022 : 767 millions d'euros), soit une baisse de 22 pour cent par rapport à l'année précédente.

Dépenses d'investissement et flux de trésorerie net

Les dépenses d'investissement du Groupe au T2 2023 ont totalisé 145 millions € (T2 2022 : 100 millions €), soit une augmentation de 45 pour cent par rapport à l'année précédente. La plupart des dépenses d'investissement de WACKER ont été allouées à l'augmentation des capacités dans les divisions chimiques. D'autres dépenses d'investissement ont été orientées, par exemple, vers l'augmentation de la capacité pour les produits biopharmaceutiques.

Le flux de trésorerie net s'est élevé à 99 millions d'euros au cours du trimestre sous revue, après 96 millions d'euros au cours du deuxième trimestre 2022. Cela est principalement dû à l'augmentation des dépenses d'investissement et à l'acquisition d'ADL BioPharma basée à León, en Espagne.

Employés

Les effectifs mondiaux de WACKER ont augmenté au cours du trimestre sous revue. Le groupe comptait 16 358 employés au 30 juin 2023 (30 mars 2023 : 15 877). À la fin du trimestre de référence, 10 569 employés travaillaient sur les sites de WACKER en Allemagne (31 mars 2023 : 10 490) et 5 789 sur les sites internationaux (31 mars 2023 : 5 387).

Divisions commerciales

Au deuxième trimestre 2023, WACKER SILICONES a généré des ventes totales de 699 millions d'euros, soit 25 % de moins qu'au cours de la même période de l'année précédente (936 millions d'euros). Les principaux facteurs de ralentissement des ventes ont été la baisse des prix et la réduction des volumes. Par rapport au trimestre précédent (760 millions d'euros), les ventes ont diminué de 8 %. L'EBITDA de WACKER SILICONES s'est élevé à 52 millions d'euros, soit 81 % de moins que l'année précédente (276 millions d'euros) et environ 46 % de moins que le trimestre précédent (96 millions d'euros). La tendance des bénéfices a été affectée par la réduction des taux d'utilisation des usines d'une année sur l'autre, ainsi que par la baisse des prix, en particulier pour les produits standard. La persistance des prix élevés de l'énergie et des matières premières a également eu un impact négatif sur les bénéfices. La marge EBITDA s'est établie à 7,4 % au deuxième trimestre 2023, après 29,5 % au deuxième trimestre 2022 et 12,6 % au trimestre précédent.

Le chiffre d'affaires de WACKER POLYMERS s'est élevé à 417 millions d'euros au cours du trimestre sous revue, soit 25 pour cent de moins que l'année précédente (553 millions d'euros). Ce recul s'explique principalement par la baisse des prix et des volumes. Par rapport au trimestre précédent (428 millions d'euros), les ventes ont diminué de 3 %. L'EBITDA de la division pour le deuxième trimestre 2023 s'est élevé à 76 millions d'euros, soit une baisse de 16 % par rapport à l'année précédente (91 millions d'euros). En plus de la baisse des prix, la diminution des taux d'utilisation des usines a également réduit l'EBITDA. La persistance des coûts énergétiques élevés a également eu un impact négatif sur les résultats. Par rapport au trimestre précédent (71 millions d'euros), l'EBITDA a augmenté de 7 %. La marge EBITDA du trimestre de référence s'élève à 18,1 %, contre 16,5 % l'année précédente et 16,6 % le trimestre d'avant.

WACKER BIOSOLUTIONS a réalisé un chiffre d'affaires total de 91 millions d'euros au deuxième trimestre 2023, soit une augmentation de 8 % par rapport à la même période de l'année précédente (84 millions d'euros). Par rapport au trimestre précédent (77 millions d'euros), le chiffre d'affaires de la division a augmenté de 18 %. L'EBITDA de WACKER BIOSOLUTIONS s'est élevé à 0,5 million d'euros au cours du trimestre sous revue, soit 8,4 millions d'euros de moins que l'année précédente (7,9 millions d'euros). Il a été influencé en partie par les coûts initiaux liés à la mise en place du Centre de compétence ARNm à Halle. Par rapport au trimestre précédent (1,6 million d'euros), l'EBITDA de la division a augmenté de 1,1 million d'euros. La marge EBITDA s'est élevée à -0,6 %, après 9,4 % l'année précédente et -2,1 % au premier trimestre 2023.

WACKER POLYSILICON a réalisé un chiffre d'affaires total de 513 millions d'euros au cours du trimestre sous revue, soit 10 % de moins qu'au cours de la même période de l'année précédente (568 millions d'euros). Cette baisse est principalement due à la diminution des prix moyens du polysilicium de qualité solaire d'une année sur l'autre ainsi qu'à une légère réduction des volumes. En revanche, les prix du polysilicium de qualité semi-conducteur ont été plus élevés au cours du trimestre considéré qu'ils ne l'étaient il y a un an. Par rapport au premier trimestre 2023 (441 millions d'euros), les ventes ont augmenté de 16 %. Ceci est principalement dû à des volumes nettement plus élevés par rapport au trimestre précédent. L'EBITDA de WACKER POLYSILICON pour le trimestre de référence s'élève à 156 millions d'euros, soit 27 % de moins que pour la même période de l'année précédente (214 millions d'euros). Outre les effets de prix et de volume mentionnés, l'évolution de la croissance des bénéfices a été freinée par la persistance des coûts élevés de l'énergie et du silicium métallique. Cependant, par rapport au trimestre précédent (98 millions d'euros), l'EBITDA a augmenté de 59 %. D'avril à juin 2023, la marge d'EBITDA de la division s'est élevée à 30,5 pour cent, après 37,6 pour cent au T2 2022 et 22,2 pour cent au T1 2023.

Perspectives

WACKER a détaillé ses projections concernant la performance du Groupe cette année dans la section Perspectives de son rapport annuel 2022.

Dans le contexte de la faiblesse persistante de la demande des clients dans un grand nombre de secteurs, de la poursuite des mesures de réduction des stocks par les clients et de la baisse des prix d'une année sur l'autre pour de nombreux produits de la société, WACKER a révisé ses prévisions pour l'année en cours le 18 juillet 2023.

Comme elle l'a déjà annoncé, la société WACKER s'attend désormais à ce que plusieurs indicateurs clés de performance financière pour 2023 soient inférieurs aux prévisions antérieures. De nombreux experts du marché avaient anticipé une demande plus forte au second semestre 2023 - une hypothèse qui se reflétait également dans les prévisions précédentes du groupe. Cependant, la reprise se fait toujours attendre.

WACKER s'attend désormais à ce que le chiffre d'affaires du groupe pour 2023 se situe entre 6,5 et 6,8 milliards d'euros (prévisions précédentes : entre 7 et 7,5 milliards d'euros). L'EBITDA annuel devrait se situer entre 800 millions d'euros et 1,0 milliard d'euros (prévisions précédentes : entre 1,1 milliard d'euros et 1,4 milliard d'euros). Le groupe s'attend toujours à ce que la marge d'EBITDA soit nettement inférieure à celle de l'année dernière. Le ROCE devrait désormais être inférieur au coût du capital (prévisions précédentes : supérieur au coût du capital, bien que nettement inférieur à celui d'il y a un an). Les prévisions sont inchangées en ce qui concerne les dépenses d'investissement, le flux de trésorerie net, la dette financière nette et les amortissements.